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Overview of varietal improvement actions facing the challenges of today and tomorrow the role of the IFV

Abstract

In April 2024, the French official catalog includes 449 grape varieties and rootstocks. In 10 years it has been enriched with 70 varieties. It is an indisputable marker of the interest of professionals in genetic resources of all origins and the expectations they have to prepare the viticulture of the future. The scientific community has now put all irons in the fire and is not neglecting any avenue of adaptation. The regular decline in the use of phytosanitary products and the already marked effects of climate change are the targets of varietal improvement. At all levels, plant material is a major variable. With effects that need to be nuanced. On the scale of intra-varietal diversity, research continues to exploit this potential as best as possible and select clones accumulating less sugar and retaining higher acidity. Particular attention is paid to phenology with two targets, the dates of bud break and mid-veraison. Adaptive perspectives make it possible to envisage fairly limited improvements in this way, and the recent interest in heritage grape varieties, often old and long neglected, seems more hopeful and arouses new enthusiasm. Over the last 20 years, nearly 40 of these local varieties have been included in the catalogue, many of which present late phenological cycles, accumulate less sugar, characteristics which are today seen as factors of adaptation and quality. The search for genetic variability to adapt to climate change has also expanded to mediterranean grape varieties from greece, southern italy, spain and portugal. Historically cultivated in more severe climatic conditions, with higher summer temperatures and low precipitation, some are now cultivated mainly in experimental conditions in order to measure their adaptive potential. In order to at least facilitate the evaluation of these potential solutions, changes to the regulatory framework have recently taken place. At the French level and since 2018, the National Institute of Appellations of Origin has established a new category, varieties of interest for adaptation purposes (VIFA). The principle is the possibility of carrying out experiments at the scale of each farm. Each appellation can thus retain up to 10 varieties per color and undertake exploratory work at a maximum of 5% of the surfaces per estate and 10% in blending in the wines. At the end of this experiment, it will be a question of deciding on the integration of one or more of these varieties into the specifications. Certain appellations have already started to plant foreign mediterranean grape varieties. These participatory trials are certainly an important guarantee of adaptation. The other regulatory change is at the european level. The evolution of the regulations by the cmo broadens access to the aop specifications of “vine varieties of the vitis vinifera species or resulting from a cross between said species and other species of the vitis genus” (regulation eu 2021/2117 of december 2, 2021). Appellations can now include varieties from interspecific hybridization programs in their specifications. And this in compliance with the new vifa system. Champagne, côtes de provence and bordeaux in particular have already seized this opportunity. This european regulation is potentially a small revolution, allowing for the first time the use and massive introduction of varietal innovation to meet the challenges of viticulture in designations of origin. In addition to a series of new resistant varieties created by inrae, inrae-resdur, hybridization programs to combine resistance to downy mildew and powdery mildew with regional typicality of the wines produced have been carried out with stakeholders in the sector. There are now around a dozen programs undertaken by the IFV, INRAE and professionals. The first results in terms of deployments are expected by 2030. To all this work, it is appropriate to associate a variable that has long been neglected, or at least not considered for a long time in terms of its adaptive potential, namely rootstocks. Today, we “revisit” old tests, we study foreign rootstocks without forgetting the varietal creation work carried out by inrae of Bordeaux. The entire scientific and professional community agrees that there have perhaps never been as many expectations surrounding plant material as today. The purpose of this presentation is to present certain concrete case studies and to explain the role played by the IFV.

Panorama des actions d’amélioration variétale face aux challenges d’aujourd’hui et de demain, le rôle de l’IFV

En avril 2024, le catalogue officiel français comprend 449 variétés à raisin et de porte-greffes. En 10 ans il s’est enrichi de 70 variétés. C’est un marqueur incontestable de l’intérêt des professionnels pour les ressources génétiques de toutes origines et des attentes qu’elles portent pour préparer la viticulture du futur. La communauté scientifique a désormais mis tous les fers au feu et ne néglige aucune voie d’adaptation. La baisse régulière de l’utilisation des produits phytosanitaires et les effets déjà marqués du changement climatique sont les cibles de l’amélioration variétale. À tous les niveaux, le matériel végétal est une variable majeure. Avec des effets qu’il convient de nuancer. À l’échelle de la diversité intra-variétale, la recherche se poursuit pour exploiter du mieux possible ce potentiel et sélectionner clones accumulant moins de sucres et conservant une acidité plus élevée. Une attention particulière est apportée à la phénologie avec deux cibles, les dates de débourrement et de mi-véraison. Les perspectives adaptatives permettent d’envisager par cette voie des améliorations assez limitées, et l’intérêt récent porté aux cépages patrimoniaux, souvent anciens et longtemps négligés semble pls porteuse d’espoir et suscite un engouement nouveau. Au cours des 20 dernières années, près de 40 de ces variétés locales ont été ainsi inscrites au catalogue, dont beaucoup présentent des cycles phénologiques tardifs, accumulent moins de sucres, des caractéristiques qui sont aujourd’hui sont perçues comme des facteurs d’adaptation et de qualité. La recherche de variabilité génétique pour s’adapter au changement climatique s’est aussi élargie aux cépages méditerranéens de Grèce, du sud de l’Italie, d’Espagne et du Portugal. Cultivés historiquement dans des conditions climatiques plus sévères, avec des températures estivales plus élevées, des précipitations faibles, certains sont désormais cultivés principalement dans des conditions expérimentales afin de mesurer leur potentiel adaptatif. Afin de faciliter a minima l’évaluation de ces solutions potentielles, des évolutions du cadre réglementaire sont intervenus récemment. A l’échelle française et depuis 2018, l’institut national des appellations d’origine a instauré une nouvelle catégorie, les variétés d’intérêt à des fins d’adaptation (VIFA). Le principe est la possibilité de mener des expérimentations à l’échelle de chaque exploitation. Chaque appellation peut ainsi retenir jusqu’à 10 variétés par couleur et engager un travail exploratoire à raison de maximum 5 % des surfaces par domaine et de 10 % en assemblage dans les vins. A l’issue de cette expérimentation, il s’agira de statuer sur l’intégration d’une ou plusieurs de ces variétés au cahier des charges. Déjà certaines appellations ont notamment commencé à planter des cépages étrangers méditerranéens. Ces essais participatifs sont très certainement un gage d’adaptation important.   L’autre changement réglementaire se situe à l’échelle européenne. L’évolution de la réglementation par l’ocm élargit l’accès aux cahiers des charges aop de « variétés de vigne de l’espèce vitis vinifera ou issues d’un croisement entre ladite espèce et d’autres espèces du genre vitis » (règlement ue 2021/2117 du 2 décembre 2021). Les appellations peuvent désormais intégrer dans leurs cahiers des charges des variétés issues de programmes d’hybridations interspécifiques. Et cela dans le respect du nouveau dispositif vifa. Ainsi la Champagne, les Côtes de Provence et Bordeaux notamment ont déjà saisi cette opportunité. Cette réglementation européenne est potentiellement une petite révolution, permettant pour la première fois l’utilisation et l’introduction massive de l’innovation variétale pour répondre aux défis de la viticulture dans les appellations à origine. En complément d’une série de nouvelles variétés résistantes créées par INRAE, les inrae-resdur, des programmes d’hybridations pour associer résistance au mildiou et à l’oïdium avec typicité régionale des vins produits ont été réalisés avec les acteurs de la filière. Ce sont désormais une douzaine de programmes engagés par l’IFV, INRAE et les professionnels. Les premiers résultats en termes de déploiements sont attendus d’ici 2030. À tous ces travaux, il convient d’associer une variable longtemps négligée, ou du moins longtemps pas considérée à la mesure de son potentiel adaptatif, ce sont les porte-greffes. Aujourd’hui, nous « revisitons » des essais anciens, nous étudions des porte-greffes étrangers sans oublier les travaux de création variétale portés par INRAE de bordeaux. Toute la communauté scientifique et professionnelle s’accorde à considérer qu’il n’y a peut-être jamais eu autant d’attentes autour du matériel végétal qu’aujourd’hui. Cette présentation a pour objet de présenter certains cas d’études concrets et d’expliquer le rôle joué par l’IFV.

Panorama de las acciones de mejoramiento varietal frente a los desafíos de hoy y de mañana el rol del IFV

En abril de 2024, el catálogo oficial francés incluye 449 variedades de uva y portainjertos. En 10 años se ha enriquecido con 70 variedades. Es un marcador indiscutible del interés de los profesionales por los recursos genéticos de todos los orígenes y de las expectativas que tienen para preparar la viticultura del futuro. La comunidad científica ya ha puesto todos los hierros en el fuego y no descuida ninguna vía de adaptación. La disminución constante del uso de productos fitosanitarios y los efectos ya marcados del cambio climático son los objetivos de la mejora varietal. En todos los niveles, el material vegetal es una variable importante. Con efectos que hay que matizar. Al nivel de la diversidad intravarietal, las investigaciones continúan para explotar lo mejor posible este potencial y seleccionar clones que acumulen menos azúcar y conserven una más alta acidez. Se presta especial atención a la fenología con dos objetivos, las fechas de brotación y mitad de envero. Las perspectivas adaptativas permiten prever mejoras bastante limitadas en este sentido, y el reciente interés por las variedades de uva tradicionales, a menudo antiguas y olvidadas durante mucho tiempo, parece más esperanzador y despierta un nuevo entusiasmo. Au cours des 20 dernières années, près de 40 de ces variétés locales ont été ainsi inscrites au catalogue, dont beaucoup présentent des cycles phénologiques tardifs, accumulent moins de sucres, des caractéristiques qui sont aujourd’hui sont perçues comme des facteurs d’adaptation et de calidad. La búsqueda de variabilidad genética para adaptarse al cambio climático se ha extendido también a variedades de uva mediterráneas procedentes de Grecia, el sur de Italia, España y Portugal. Históricamente cultivadas en condiciones climáticas más severas, con temperaturas estivales más altas y escasas precipitaciones, algunas ahora se cultivan principalmente en condiciones experimentales para medir su potencial de adaptación.  Para al menos facilitar la evaluación de estas posibles soluciones, recientemente se han producido cambios en el marco regulatorio. A nivel francés y desde 2018, el instituto nacional de denominaciones de origen ha establecido una nueva categoría, variedades de interés para fines de adaptación (VIFA). El principio es la posibilidad de realizar experimentos a escala de cada finca. Así, cada denominación puede conservar hasta 10 variedades por color y realizar trabajos de exploración en un máximo del 5% de las superficies por finca y del 10% en las mezclas de los vinos. Al final de este experimento, será cuestión de decidir la integración de una o más de estas variedades en el pliego de condiciones. Algunas denominaciones de origen ya han comenzado a plantar variedades de uva mediterráneas extranjeras. Estos ensayos participativos son sin duda una importante garantía de adaptación. El otro cambio regulatorio es a nivel europeo. La evolución de la normativa por parte de la ocm amplía el acceso a las especificaciones dop de las “variedades de vid de la especie vitis vinifera o resultantes de un cruce entre dicha especie y otras especies del género vitis” (reglamento ue 2021/2117 de 2 de diciembre de 2021 ). Las denominaciones ahora pueden incluir en sus especificaciones variedades procedentes de programas de hibridación interespecíficos. Y esto de conformidad con el nuevo sistema vifa. En particular, Champaña, Côtes de Provence y Burdeos ya han aprovechado esta oportunidad. Esta normativa europea es potencialmente una pequeña revolución, que permite por primera vez el uso y la introducción masiva de innovación varietal para afrontar los retos de la viticultura en las denominaciones de origen. Además de una serie de nuevas variedades resistentes creadas por el inrae, inrae-resdur, se han llevado a cabo con los agentes del sector programas de hibridación para combinar la resistencia al mildiú y al oídio con la tipicidad regional de los vinos elaborados. Actualmente existen alrededor de una decena de programas realizados por el IFV, el INRAE y profesionales. Los primeros resultados en términos de despliegue se esperan para 2030. A todo este trabajo conviene asociar una variable que durante mucho tiempo ha sido descuidada, o al menos no considerada durante mucho tiempo en términos de su potencial adaptativo: los portainjertos. Hoy “revisitamos” antiguas experimentaciones, estudiamos los portainjertos extranjeros sin olvidar el trabajo de creación varietal realizado por el inrae de burdeos. Toda la comunidad científica y profesional coincide en que quizás nunca ha habido tantas expectativas en torno al material vegetal como hoy. El objetivo de esta presentación es presentar algunos estudios de casos concretos y explicar el papel desempeñado por el IFV.

Publication date: November 18, 2024

Issue: OIV 2024

Type: Article

Authors

Laurent Audeguin¹, Olivier Yobregat², Loïc Le Cunff³, Christophe Sereno³, Taran Limousin⁴

¹ Institut Français de la Vigne et du Vin, Domaine de l’Espiguette, Le Grau du Roi, France
² IFV, 1920 Route de Lisle sur Tarn, Peyrole, France
³ IFV UMT Géno-Vigne, Domaine de l’Espiguette, Le Grau du Roi, France
⁴ IFV BBJS, 210 Boulevard Velmorel, Villefranche sur Saône, France

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