Prise en compte et mutations de l’acidité volatile au XXe siècle : les évolutions règlementaires, scientifiques et qualitatives d’un composé du vin au regard de l’histoire
Abstract
Les composés actifs du vin ont, jusqu’ici, peu fait l’objet d’études sur le temps long. Le développement de l’œnologie, de l’analyse des vins et, de manière concomitante, l’essor des règlementations vinicoles au XXe siècle révèlent pourtant au grand jour le poids de ces composés et leurs évolutions. Dans cette communication, nous souhaitons montrer comment l’acidité volatile des vins, reposant notamment sur la teneur en acide acétique, est passée progressivement, pour des raisons économiques autant que techniques, d’un statut de paramètre inactif à un celui d’un paramètre essentiel dans l’appréciation des vins. Normé au début du XXe siècle, le taux maximum d’acidité volatile pour les vins destinés à la vente va alors sans cesse évoluer au grès des bouleversement des marchés, des découvertes scientifiques et de la volonté, toujours plus prégnante, d’assurer une qualité minimum aux vins. Ces processus agissent ainsi directement sur l’évolution du goût des productions. En effet, depuis 1921, première grande règlementation française sur la question, les évolutions des taux maximum d’acidité volatile autorisés (à la hausse, comme, plus récemment à la baisse) contribueront à modifier le palais des dégustateurs et, in fine, à transformer la perception de la qualité des vins. Cette communication s’appuiera en particulier sur le dépouillement de publications scientifiques du XXe siècle, sur des documents historiques officiels traitant des règlementations, mais également sur un certain nombre d’archives d’organismes professionnels témoins ou acteurs de ces changements.
DOI:
Issue: WAC 2022
Type: Article
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Keywords
Acidité volatile, histoire, norme, évolution, perception